Les Mapuche, littéralement « Peuple de la terre » en mapudungun, sont les communautés aborigènes de la zone centre-sud du Chili et de l’Argentine, connues également sous le nom d’Araucans.
La chaleur moite de Buenos Aires, le poids des années de dictature, les Grands Mères sur la place de Mai, une indienne Mapuche, un travelo massacré et un détective au passé peuplé de fantômes. Ainsi s’ouvre Mapuche, le roman de Caryl Férey commencé début juin et que j’aurai eu du mal à finir. Tout débute par un crime à priori comme tant d’autre. Une enquête qui va nous plonger dans les heures les plus noires de la dictature argentine. Enlèvements, torture, meurtres, les monstres de cette époque, militaires, politiques, clergé vivent encore et cherche à se protéger de leurs exactions passées. Enquête, thriller, histoire d’amour ensanglantée, Mapuche est comme Zulu, un livre sombre, violent, qui retrace pour nous une terrible page de l’histoire de l’Amérique du Sud. Cinq cent cinquante pages, des milliers de kilomètres de Buenos Aires jusque la cordelière, parfois road movie, parfois bain de sang, le livre prend au tripes, se complaisant dans les scènes violentes. Si vous vouliez vous détendre avec un bouquin sur la plage, passez votre chemin.