Il y a peu de temps, je vous parlais de Flown du jeune groupe norvégien Dim Gray. Leur second album Firmament est dans les bacs depuis plusieurs semaines, alors pourquoi ai-je tant tardé à en parler ici ?
J’avoue que j’ai eu du mal à rentrer dedans, tout simplement.
Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Firmament est un très bel album. Sauf qu’il est assez différent de son prédécesseur. Le folk s’est effacé à la faveur d’une pop progressive symphonique tout à la voix d’Oskar.
Du coup, j’ai été assez déstabilisé.
Firmament, ce sont douze titres pour une durée totale de trois quart d’heure. Des morceaux de trois à quatre minutes qui débutent par un ‘Mare’ assez abrupt pour ouvrir un album.
C’est le dernier morceau de Firmament, ‘Meridian’, qui a tout d’abord fait vibrer mes enceintes. Un croisement improbable entre la musique de Vangelis avec une orchestration symphonique et la voix d’Oskar. Une pièce majestueuse, intimiste et grandiose, peuplée de piano, de synthétiseurs et d’une orchestration numérique.
Rassurez-vous, ce n’est pas la seule. Il y a ‘Undertow’ par exemple avec son ambiance à la Tim Burton qui monte en puissance avec force de cordes, orgues et percussions. Je pourrais l’écouter en boucle.
Mais la tendance de l’album est nettement plus pop que dans Flown. ‘Long Ago’ est un bon exemple. Cependant ‘My Barrel Road’ et ‘Iron Henry’ renouent avec les ambiances irlandaises de leur premier effort. Il y a également le chant assez étrange de Hakon qui tranche sur le morceau ‘Cannons’ comme lorsqu’il accompagne Oskar sur trois autres titres. Un morceau qui casse avec l’apparente homogénéité de Firmament.
L’album est en effet plus lisse que son prédécesseur. Il ne possède plus l’effet nouveauté et fraîcheur que Flown avait pû avoir sur le public.
Firmament poursuit l’exploration des sentiments de solitude et de mélancolie déjà abordés dans Flown, une continuation de leur premier album aux coloris acoustiques du piano, de la mandoline, du violon, du violoncelle ainsi que de l’électronique avec les claviers, les orchestrations et les guitares.
Après plusieurs écoutes j’ai apprivoisé Firmament. La production très soignée rend sa découverte très agréable. Cependant, malgré de très beaux morceaux , je lui préfère toujours Flown.
Tout comme toi, l’album au premier abord ne m’a pas accroché (une approche musicale, sur certains titres, proche de Keane ne jouant pas en sa faveur). Ta chronique m’a fait ressortir l’album et effectivement une écoute en profondeur m’a permis de le trouver finalement pas si mal que ça. Mon titre préféré ‘Abalus | In Time’.
Bonjour Gérard,
Oui l’album demande à être réécouté, il ne faut pas rester sur sa première impression.
Musicalement
JC